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La ZAC des Rois

Première zone d'amménagement concertée de France

Après avoir acquis le Parc du château en 1955, la Caisse des dépôts et consignations acquiert l’ensemble de terres situées entre le village et l’emprise de la future rocade de déviation. Les négociations s’engagent avec la municipalité pour l’urbanisation de l’ensemble de la zone. Ce projet nommé “ensemble des rois“ est le prolongement de la politique d’urbanisation de Vernouillet, faisant suite à le Cité du Parc et au Domaine de Marsinval.

Dans une délibération du 4 avril 1964, la Municipalité donne un avis favorable à la construction par la SCIC de la zone concernée.
Le 25 juillet 1969, le Conseil municipal, sur proposition du maire, Marcel Moulin, décide de la création d’une ZAC (Zone d’aménagement concertée qui aurait été la première de France.)

Plusieurs projets vont se succéder avant de trouver sa réalisation à partir de 1984.

Le premier projet prévoyait la construction de tours et immeubles collectifs disposés en “cratère“. Ce projet fait l’objet de violentes critiques de toutes part et aussi au sein même du conseil municipal.

Il est abandonné.

Le projet de 1973 prévoit une nouvelle répartition entre habitat collectif et individuel.

Mais la ZAC est toujours à l’état de projet. Dans le bulletin municipal de 1980, Marcel Moulin, maire, rappelle les vicissitudes du début. Il écrit :

“… Le 25 juillet 1969, sur ma proposition, le Conseil Municipal décidait de la création d’une Z.A.C. (Zone d’aménagement concerté)) qui avait l’originalité d’être LA PREMIÈRE DE FRANCE.

Cette Z.A.C. dite des ROIS devait connaître pendant une décade des vicissitudes multiples, parfois tumultueuses. Elle a, au fil des ans, pris des visages divers, chaque projet s’ingéniant à faire mieux que ses devanciers…“

Le projet de ZAC figurant dans le bulletin municipal de 1973

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Suite aux élections de 1977, la nouvelle municipalité d’Union de la Gauche“ reprend le projet, L’acte de création de la ZAC est voté par le Conseil Municipal le 19 décembre 1979

Le nouveau projet, présenté dans le bulletin municipal de 1980, prévoyait :

110 appartements en immeubles bas en location

40 maisons en location

35 appartements en vente bénéficiant de l’aide au logement

185 maisons en vente

60 logements pour personnes âgées en location

Un parking à 2 niveaux à l’emplacement de l’annexe de la mairie (locaux actuels du CCAS)

Une place du marché entourée de commerces

Un nouveau bureau de poste.

Un COSEC

Le nouveau CES pour 600 élèves

Un nouveau groupe scolaire primaire et maternelle.

Une salle d’activité communale.

Sur les 630 logements prévus au total, 430 peuvent bénéficier d’aides.

Les constructions sont réparties sur plusieurs zones de part et d’autre de l’avenue Montaigne

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Plan des constructions prévues  de part et d’autre de l’Avenue Montaigne.

Dans le choix des maisons individuelles, le projet donne la priorité aux maisons “accolées“ comme on le voit sur le document édité par la Municipalité en 1983 

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Le Centre ville :

Le Centre ville devait être complètement réaménagé. Le retournement de la mairie est prévu et de nombreux immeubles sont prévus à l’emplacement actuel de la Place Conté et de la place Charles de Gaulle.

Un passage avec un grand parking souterrain relie la place de la Mairie avec la rue Paul Doumer

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Projet du nouveau centre ville. On voit que des immeubles occupent l’espace face à la mairie et l’emplacement de l’actuelle place Charles de Gaulle.

La place de l’église

Il est prévu :

La destruction de l’actuelle sacristie et la construction d’un nouveau bâtiment dans l’angle nord-ouest

Une réorganisation du stationnement sur la ^place en proposant, de plus, un parking au niveau de la rue Eugène Bourdillon.

La bibliothèque :

Projet de l’architecte Wolff, la construction d’une nouvelle bibliothèque est prévue à l’emplacement de l'ancienne caserne des sapeurs-pompiers, à côté de la mairie. C’est la bibliothèque actuelle.

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La bibliothèque et le nouvel aménagement de l’escalier de la mairie

La ferme La Haye

Les bâtiments de l’ancienne ferme devaient être aménagés pour abriter une halte-garderie pour l’accueil de 20 enfants  et une nouvelle école de musique. Dans le prolongement de ces bâtiments se situera la nouvelle Salle de spectacle.

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Projet d’aménagement des bâtiments de la ferme La Haye

La salle de spectacle :

Elle est prévue pour accueillir 400 places . le foyer serait situé dans le prolongement du bâtiment de la ferme La Haye.

Il est prévu d’y faire des séances de cinéma régulières, d’y accueillir  l’école de danse de l »association artistique et de l’utiliser comme salle de réunion pour les manifestations publiques du Conseil Municipal.

Projet de la salle de spectacle.

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Le bâtiment marqué “ PTT “ correspond à l’emplacement actuel du bureau de poste

Le groupe scolaire du Clos des Vignes

Pour répondre aux besoins d’une nouvelle population et remplacer les locaux de l’ancienne école du Clos des Vignes reconvertis en bureaux de  la mairie, il est prévu la construction d’un nouveau  groupe scolaire comprenant 8 classe primaires et 4 classes maternelles. Le projet retenu est celui de l’architecte Pierre Lombard

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L’école du Clos des Vignes

En 1980, la SCIC(aménageur de la ZAC) présente un projet de bilan financier, équilibré en dépenses et recettes tenant compte de la réalisation de 630 logements et de ses participations financières à certains équipements (groupes scolaires, salle d’activité communale, gymnase, parking à 2 niveaux. La SCIC et la Municipalité signent une convention  engageant l’aménageur à réaliser la Z.A.C. Celle –ci doit commencer en 1983. Un dossier de candidature en vue d’une demande de financement partiel auprès de la région et du département est établi pour l’aménagement du centre ville (espaces publics et mairie). Ces opérations sont désignées comme Contrat Régional et Contrat départemental

En 1983, changement de Municipalité. Les contrats étant signés, la nouvelle municipalité ne peut s’opposer à la réalisation de la Z.A.C. Mais la SCIC , après avoir cherché à augmenter  le nombre de logements (jusqu’à 774) dénonce la convention sous prétexte, d’un déséquilibre apparu dans son bilan dû à l’évolution défavorable du marché immobilier (dépenses en forte croissance, stagnation des recettes provoquées par la mévente des logements). Elle refuse d’honorer ses engagements, ,à participer au financement de plusieurs équipements (dont certains font partie du contrat régional) 

Confrontée à ce problème, la nouvelle municipalité entreprend une étude pour évaluer les charges financières que  la commune aurait à supporter si elle devait financer la part de l’aménageur déficient. L’étude faite en 1984 montre que dans l’hypothèse la plus optimiste (obtention de toutes les subventions possibles)   a conclu à la nécessité d ‘augmenter les impôts locaux de 42 à 56% par an de 1984 à 1993. La municipalité refuse d’envisager cette solution et une négociation serrée s’engage avec l’aménageur. Devant l’intransigeance de l’aménageur, et l’absence de toute clause de recours dans la convention, la Municipalité décide de renégocier un nouveau programme de Z.A.C. avec la SCIC

En juin 1985, après d’âpres négociations, la nouvelle convention est signée.

Cette nouvelle convention prévoit  que la réalisation de la ZAC  durera jusqu’en 1991.

Elle prévoit 400 logements répartis  en

-112 logements locatifs aidés (dits P.L.A.) soit 50 P.L.A.  en collectifs et 62 individuels comprenant les 80 chambres d’une résidence pour personnes âgées. Dans cette résidence sont prévus plusieurs types d’habitats depuis la chambre de type “studio“regroupées autour d’un foyer et des services communs jusqu’aux petites maisons de type béguinage.

- 118 logements en accession à la propriété (dits P.A.P.) se répartissant en 39 logements en collectif et 79  individuels.

- 150 logements en accession à la propriété, à l’aide de prêts conventionnés (dits P.C.)

- 100lots individuels nus et viabilisés sur lesquels les futurs ^propriétaires pourront faire construire eux-mêmes dans le respect du cahier des charges garantissant en particulier une homogénéité en matière d’architecture.

            Le pourcentage de l’ensemble des logements aidés est de 48<% environ, et le nombre total de logements locatifs sociaux est de 132.

Dans le Clos des Vignes, le rez-de-chaussée de certains immeubles collectifs du futur centre sera réservé à des commerces (1000m2)

2. Réalisations prévues avec prise en charge financière par l’Aménageur des équipements suivants :

- Travaux d’infrastructure de base : 30.000m2 de voirie, réaménagement de l’avenue Montaigne, réseaux d’assainissement et d’eau potable, réseaux divers enterrés

- Parking de surface de 150 places (en plus des places de stationnement prévues sur les accotements de certaines voies).

- Groupe scolaire de 9 classes (5 primaires et 4 maternelles, avec polyvalence possible de 2 classes, salle de jeux, bibliothèque, nombreux services et 2 cours séparées.)

- Un collège d’enseignement secondaire dans la zone du plateau

- Un bureau de poste

- Un gymnase dans la zone du Plateau

- Une salle communale

La Z.A.C. devient réalité à partir de 1985. Qu’est elle devenue par rapport aux projets de la convention ?

Le projet 1985 est donc le projet 77 revu et corrigé compte tenu du refus de l’aménageur à respecter ses engagements. D’autre part, la volonté manifestée par la nouvelle municipalité de réduire le projet (400logements au lieu de 630 initialement prévus) conduit à revoir la conception du centre ville. Un nouveau projet voit le jour, celui de l’actuelle place Charles de Gaulle. Cette place devait abriter un certain nombre de commerces avec une liaison avec les commerces existant dans la rue Paul Doumer ou près de l’église. Ceci devait assurer un centre ville commerçant avec un nombre important de commerce Malheureusement ce projet n’a jamais pu devenir réalité pour diverses raisons/

D’abord, dans le programme des constructions, la SCIC a donné la priorité aux pavillons individuels  au détriment du Centre commerçant. Les nouveaux habitants ont pris l’habitude de s’approvisionner ailleurs qu’au centre ville, particulièrement dans les grandes surfaces des environs. Ensuite, avec le temps, les commerces de la rue Paul Doumer et de la place de l’église ont fermé, les uns après les autres et  les locaux ont été transformés en logements. Enfin les acheteurs de logements de la Z.A.C. travaillant principalement à Paris ou à Poissy ne  sont pas présents à Vernouillet dans la journée.

La place Charles De Gaulle

C’est, peu de choses près, la place actuelle. Dans les bulletins municipaux de 1989 et 1990, des photos la présentent. Elle est inaugurée en 1990.

L ‘espace est beaucoup plus dégagé que sur le projet précédent. De chaque coté, des commerces et le bureau de poste. Au centre des plantations dans des “cratères“.

Cette place a été l’objet de nombreuses critiques. On lui reproche d’être un “nid à courants d’air. Les  plantes des “cratères“ périssent faute d’hune quantité suffisante d’humus. Un projet de réaménagement  est effectué. Les cratères sont démolis et une haie coupe vent est plantée. Mais la place reste un espace peu fréquenté Les loyers élevés de la SCIC ont pour conséquence le départ des commerces. L’implantation du marché ne suffit pas à créer l’animation.

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Vues de la place parues dans le bulletin municipal de 1990

La  halle visible sur la photo de gauche a été démolie lors du réaménagement de la place Conté. On voit les plantations en “cratères“

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La Place Charles De Gaulle en 2010

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La plupart des équipements prévus dans ce nouveau projet se réalisent, sauf la salle communale, en raison du désengagement de la SCIC.

Les premières constructions commencent dans les années 1988 -89. Elles sont faites par divers promoteurs  gérant chacun une zone.

.Le quartier  du Clos des Vignes

On trouve les pavillons accolés du projet initial

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Rue du Clos des Vignes, dans le prolongement de la place Charles De Gaulle, photo publiée dans le bulletin municipal de 1990.

L’entrée de la rue du Clos des Vignes en 2010

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Pavillons accolés proches de la place Ch. De Gaulle

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La résidence pour personnes âgées dans la rue du Clos des Vignes, proche de la place Charles De Gaulle

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